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Citations d’Albert Camus

Les carnets I

 

La terre serait une cage splendide pour des animaux qui n’auraient rien d’humain.
Albert Camus ; Les carnets I (mai 1935 – février 1942)

Connaissez-vous beaucoup d’hommes « aimants » qui refuseraient une jolie femme s’offrant ?
Albert Camus ; Les carnets I (mai 1935 – février 1942)

Nous n’avons pas le temps d’être nous-mêmes, nous n’avons que le temps d’être heureux.
Albert Camus ; Les carnets I (mai 1935 – février 1942)

Au cinéma de quartier, on vend des pastilles de menthe où est écrit : « M’épouserez-vous un jour ? » « M’aimez-vous ? » Et les réponses : « Ce soir », « Beaucoup », etc. On les passe à sa voisine qui répond de la même manière. Des vies s’engagent sur un échange de pastilles de menthe.
Albert Camus ; Les carnets I (mai 1935 – février 1942)

Quand le monde est dans la lumière, quand le soleil tape, j’ai envie d’aimer et d’embrasser, de me couler dans des corps comme dans des lumières, de prendre un bain de chair et de soleil. Quand le monde est gris, je suis mélancolique et plein de tendresse. Je me sens meilleur, capable d’aimer au point de me marier. Dans un cas comme dans l’autre, ça n’a pas d’importance.
Albert Camus ; Les carnets I (mai 1935 – février 1942)

Le temps, c’est le besoin d’argent qui nous le vole.
Albert Camus ; Les carnets I (mai 1935 – février 1942)

 

Les carnets II

 

Il vaut mieux être mal mariée que de souffrir de la passion.
Albert Camus ; Les carnets II (1942-1951)

Les carnets III

 

La vie ordinaire est la moyenne de tous nos crimes possibles.
Albert Camus ; Les carnets III (1951 / 1959)

Le terrorisme est un crime qu’on ne peut excuser.
Albert Camus ; Actuelles III, Chroniques (1939-1958)

L’art dans la communion
– 1931 –

Le naturalisme ne vaut que par ce qu’il ajoute à la vie.
Albert Camus ; L’art dans la communion (1933)

L’envers et l’endroit
– 1937 –

 

Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre.
Albert Camus ; L’envers et l’endroit (1937)

Il y a une solitude dans la pauvreté, mais une solitude qui rend son prix à chaque chose.
Albert Camus ; L’envers et l’endroit (1937)

La vie est courte et c’est péché de perdre son temps. Je suis actif, dit-on.
Albert Camus ; L’envers et l’endroit (1937)

Il n’y a pas de limites pour aimer, et que m’importe de mal étreindre si je peux tout embrasser.
Albert Camus ; L’envers et l’endroit (1937)

Il n’y a que l’amour qui nous rende à nous-mêmes.
Albert Camus ; L’envers et l’endroit (1937)

Noces
– 1939 –

Il faut savoir se prêter au rêve lorsque le rêve se prête à nous.
Albert Camus ; Noces (1939)

Vivre, c’est ne pas se résigner.
Albert Camus ; Noces (1939)

Il n’est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume.
Albert Camus ; Noces (1939)

Étreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer.
Albert Camus ; Noces (1939)

Caligula
– 1941 –

 

Faire souffrir est la seule façon de se tromper.
Albert Camus ; Caligula (1941)

Le malheur c’est comme le mariage, on croit qu’on choisit et puis on est choisi.
Albert Camus ; Caligula (1941)

Il faut bien que vieillesse se passe.
Albert Camus ; Caligula (1941)

Il n’y a que la haine pour rendre les gens intelligents.
Albert Camus ; Caligula (1941)

L’insécurité, voilà ce qui fait penser.
Albert Camus ; Caligula (1941)

L’amour, c’est le genre de maladies qui n’épargnent ni les intelligents ni les imbéciles.
Albert Camus. Caligula (1941)

C’est si bon de se contredire de temps en temps, cela repose.
Albert Camus ; Caligula (1941)

Le mythe de Sisyphe
– 1942 –

Plus la vie est exaltante et plus absurde est l’idée de la perdre.
Albert Camus. Le mythe de Sisyphe (1942)

Une attitude saine comprend aussi des défauts.
Albert Camus ; Le mythe de Sisyphe (1942)

De toutes les gloires, la moins trompeuse est celle qui se vit.
Albert Camus ; Le mythe de Sisyphe (1942)

Un homme est toujours la proie de ses vérités.
Albert Camus ; Le mythe de Sisyphe (1942)

La joie est une brûlure qui ne se savoure pas.
Albert Camus ; Le mythe de Sisyphe (1942)

Il n’y a d’amour généreux que celui qui se sait en même temps passager et singulier.
Albert Camus ; Le mythe de Sisyphe (1942)

Vouloir, c’est susciter les paradoxes.
Albert Camus ; Le mythe de Sisyphe (1942)

Nous finissons toujours par avoir le visage de nos vérités.
Albert Camus ; Le mythe de Sisyphe (1942)

Le malentendu
– 1944 –

Les hommes ne savent jamais comment il faut aimer.
Albert Camus ; Le malentendu (1944)

Remarque sur la révolte
– 1945 –

Ne pas aimer les autres, c’est s’aimer trop soi-même.
Albert Camus ; Remarque sur la révolte (1945)

On aime l’humanité pour ne pas avoir à aimer les êtres.
Albert Camus ; Remarque sur la révolte (1945)

La peste
– 1947 –

On se fatigue de la pitié quand la pitié est inutile.
Albert Camus. La peste (1947)

La vérité jaillira de l’apparente injustice.
Albert Camus ; La peste (1947)

Un amour n’est jamais assez fort pour trouver sa propre expression.
Albert Camus ; La peste (1947)

Ce qui m’intéresse, c’est qu’on vive et qu’on meure de ce qu’on aime.
Albert Camus ; La peste (1947)

La bêtise insiste toujours.
Albert Camus ; La peste (1947)

L’habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même.
Albert Camus ; La peste (1947)

L’état de siège
– 1948 –

Le devoir est auprès de ceux qu’on aime.
Albert Camus ; L’État de siège (1948)

Je dois m’occuper d’être heureux.
Albert Camus ; L’État de siège (1948)

Les bons gouvernements sont les gouvernements où rien ne se passe.
Albert Camus ; L’État de siège (1948)

Ma vie n’est rien : ce qui compte, ce sont les raisons de ma vie, je ne suis pas un chien.
Albert Camus ; L’État de siège (1948)

 

Ni peur ni haine, c’est là notre victoire !
Albert Camus ; L’État de siège (1948)

 

Lettres à un ami allemand
– 1948 –

« L’homme est cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les dieux. »
Albert Camus. Lettres à un ami allemand (1948).

« L’héroïsme est peu de chose ; le bonheur est plus difficile. »
Albert Camus. Lettres à un ami allemand (1948).

Actuelles I, Chroniques
– 1944-1948 –

L’amitié est la science des hommes libres.
Albert Camus ; Actuelles I, Chroniques (1944-1948)

Correspondance
– 1946-1959 –

On aime mieux à mesure qu’on a vécu, et c’est la vie elle-même qui sépare de l’amour.
Albert Camus ; Correspondance (1946-1959)

Les justes
– 1949 –

L’amour, c’est tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour.
Albert Camus ; Les justes (1949)

Tout le monde ment ; bien mentir, voilà ce qu’il faut.
Albert Camus ; Les justes (1949)

Il n’y a point d’amour sans un peu d’innocence.
Albert Camus ; Les justes (1949)

La liberté est un bagne aussi longtemps qu’un seul homme est asservi sur la terre.
Albert Camus ; Les justes (1949)

Pour se suicider, il faut beaucoup s’aimer ; un vrai révolutionnaire ne peut pas s’aimer.
Albert Camus ; Les justes (1949)

L’amour, c’est l’amour absolu, la joie pure et solitaire, c’est celui qui me brûle.
Albert Camus ; Les justes (1949)

Études sur Brice Parain
– 1950 –

Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.
Albert Camus ; Études sur Brice Parain (1950)

L’homme révolté
– 1951 –

La plaie qu’on gratte avec tant de sollicitude finit par donner du plaisir.
Albert Camus. L’homme révolté (1951).

Tout le malheur des hommes vient de l’espérance.
Albert Camus ; L’homme révolté (1951)

Tout homme est un criminel qui s’ignore.
Albert Camus ; L’homme révolté (1951)
 L’homme est la seule créature qui refuse d’être ce qu’elle est.
Albert Camus ; L’homme révolté (1951)

L’été
– 1954 –

Il y a seulement de la malchance à n’être pas aimé ; il y a du malheur à ne point aimer.
Albert Camus ; L’été (1954)
La meilleure façon de parler de ce qu’on aime est d’en parler légèrement.
Albert Camus ; L’été, Essai (1954)

La chute
– 1956 –

Il est plus facile de mourir de ses contradictions que de les vivre.
Albert Camus. La chute (1956).

Nul homme n’est hypocrite dans ses plaisirs.
Albert Camus ; La chute (1956)

Quand nous serons tous coupables, ce sera la démocratie.
Albert Camus ; La chute (1956)

L’homme est ainsi, il a deux faces : il ne peut pas aimer sans s’aimer.
Albert Camus ; La chute (1956)

On appelle vérités premières celles qu’on découvre après toutes les autres, voilà tout.
Albert Camus ; La chute (1956)

Les réflexions sur la peine capitale
– 1957 –

Une législation trop sévère va à l’encontre de son propre but.
Albert Camus ; Les réflexions sur la peine capitale (1957)

 

Le chevalier d’Olmedo
– 1957 –

Malheur à la femme mariée à un imbécile !
Albert Camus ; Le chevalier d’Olmedo (1957)

L’exil et le royaume
– 1957 –

Changer de métier n’est rien, mais renoncer à ce qu’on sait, à sa propre maîtrise, n’est pas facile.
Albert Camus ; L’exil et le royaume (1957)

Carnets

Mon métier est de faire mes livres, et de combattre quand la liberté des miens est menacée.
Albert Camus ; Carnets, le 29 mai 1958.